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Cerf
Publiés aujourd’hui, un avis émanant du Conseil wallon du bien-être animal – composé de représentants de différents secteurs, dont GAIA – et le rapport scientifique qui le sous-tend se penchent sur les implications éthiques de la chasse au « grand gibier » (cerfs, chevreuils, sangliers, etc.) en Wallonie et recommandent plusieurs mesures essentielles visant à réduire les souffrances infligées à ces animaux sauvages.
2 Avril 2024

GAIA accueille favorablement les mesures proposées par le Conseil wallon du bien-être animal, tout en soulignant qu’elles ne relèvent que du strict minimum, et appelle les responsables politiques à les faire appliquer au plus vite en adaptant la législation régionale. GAIA appelle également à une réforme plus large de la pratique de la chasse, incluant notamment la question du « gibier d’élevage », ces animaux élevés puis relâchés dans la nature pour servir de cibles aux chasseurs. Nous estimons en effet que cette pratique, cruelle et aberrante, doit rapidement faire l’objet d’une interdiction absolue.

Boar

Vers un type de chasse engendrant moins de souffrance

Actuellement, la battue à cor et à cri est la principale méthode de chasse pratiquée en Wallonie (tant par le nombre d’animaux tués que par le nombre de participants). Durant celle-ci, plusieurs traqueurs, aidés de chiens et munis d’instruments bruyants, rabattent les animaux vers la zone où sont postés les chasseurs. L’étude réalisée montre que cette méthode de chasse implique des conditions de tir plus aléatoires, en raison notamment de l’affolement et du déplacement rapide des animaux rabattus.

L’avis recommande par conséquent la promotion de la « poussée-affût », une méthode qui présente de nombreux avantages par rapport à la battue à cor et à cri : moins aléatoire, plus adaptable aux contextes locaux et permettant des nuisances sonores moindres et des tirs plus efficaces (précision accrue, angle de tir traversant).

Vers une obligation de formation continue

L’avis souligne la nécessité d’améliorer la formation initiale des chasseurs, notamment par l’ajout d’une épreuve pratique certificative (tir sur cibles mouvantes ; actuellement, seule une épreuve de tir sur cibles fixes est requise). Une formation continue et régulière du même type, ayant lieu au moins tous les deux ans, devrait être rendue obligatoire pour les pratiquants de la battue à cor et à cri. Il est également préconisé de rendre obligatoire l'utilisation d'une optique adaptée ainsi qu'une vérification annuelle de celle-ci.

Cerf

Vers une meilleure prise en charge des animaux blessés

L’avis du Conseil souligne que les modalités de recherche des animaux blessés doivent être améliorées. Chaque année, des milliers d’animaux blessés par des chasseurs ne sont jamais retrouvés, ce qui signifie que nombre d’entre eux endurent une longue agonie avant de succomber.

Le Conseil recommande donc de mettre en place des outils de communication permettant aux chasseurs d'arrêter la battue afin que tout animal blessé soit tué le plus rapidement possible. La formation en vue de l’examen de permis devrait, quant à elle, intégrer la gestion des animaux blessés. Enfin, la recherche des animaux blessés devrait être améliorée, entre autres, par le biais d’un soutien financier des pouvoirs publics