La deuxième phase du Plan Chats – c'est à dire l'obligation pour les particuliers de faire stériliser les chats qu'ils donnent ou qu'ils vendent – entre en application dès le 1er septembre. Mais cette mesure doit être suivie le plus rapidement possible par la troisième phase, qui concerne la stérilisation obligatoire de tous les chats domestiques. GAIA, qui, à plusieurs reprises, a mené campagne à cet effet, insiste fortement sur ce point. Car « le problème doit être traité à la racine », souligne le président de GAIA, Michel Vandenbosch. « Les effets bénéfiques du Plan ne se feront sentir qu'au moment où les particuliers seront aussi contraints de stériliser leur propre chat, femelle ou mâle. »
Euthanasie
La stérilisation obligatoire de tous les chats en foyer, pas uniquement ceux qui sont donnés ou vendus, est la seule mesure qui permettra de résorber le nombre démesuré d'abandons en refuges et la tragique surpopulation de chats errants. GAIA compte surtout sur les effets bénéfiques de la pression sociale pour que cette mesure soit correctement respectée. En effet, plus de 30.000 chats sont chaque année placés dans les refuges du pays par des personnes qui n'ont pas fait stériliser leur animal. Une situation qui persiste depuis des années, et qui conduit inévitablement à l'euthanasie de 30 à 40 % de ces animaux.
Combinaison de mesures
Chez les chats, 1 + 1 = 6, et ce 2 à 3 fois par an. Pour ramener la population de chats dans la nature, en rue ou dans les refuges à un niveau gérable et éthique, une combinaison de plusieurs mesures doit être adoptée : la stérilisation obligatoire des chats domestiques, des campagnes de stérilisation des chats errants à l'échelle locale et régionale, et des campagnes de sensibilisation et d'information.
Nuisances
Devant l'urgence de la situation, la stérilisation est un acte de respect envers son chat, mais aussi un acte citoyen. Les chats errants sont en effet à l'origine de nombreuses nuisances. Ils réveillent le voisinage lorsqu'ils sont en chaleur ou en bagarre, déchirent les sacs poubelles, présentent un risque pour la faune locale (prédation sur les oiseaux). Enfin, les chats errants transmettent des maladies contagieuses lorsqu'ils se battent, et, exposés au froid et à la faim, ils mènent souvent une vie de misère.
Plan réfléchi
Au regard de tous ces éléments, GAIA ne cache pas sa colère face à certains vétérinaires qui s'opposent pour des raisons fantaisistes à l'application du Plan Chats. Loin d'une mesure irréfléchie, ce Plan est le résultat d'un Avis rendu par le Conseil fédéral du Bien-être animal, dont les conclusions sont basées sur deux années d'étude réalisée par un groupe de travail portant spécifiquement sur la problématique. GAIA s'étonne dès lors de la réaction de ces vétérinaires, qui s'inquiètent visiblement très peu des abandons et euthanasies massifs en refuges, tout comme des risques plus élevés de cancer et d'inflammation de l'utérus chez les chattes non stérilisées.
En refuge
En ce qui concerne le prix les stérilisations, GAIA s'étonne de l'argument de certains vétérinaires qui critiquent le coût qu'engendre la mesure pour les particuliers. En effet, ce sont ces vétérinaires qui sont libres d'appliquer le tarif de leur choix. Alors qu'attendent-ils pour baisser leurs prix ? Certains d'entre eux s'opposeraient-ils au Plan Chats parce qu'ils pratiquent, sans agrément, l'élevage de chats pour arrondir leurs fins de mois ? Enfin, il est évident que les refuges correctement gérés stérilisent volontiers les chats qu'ils mettent à l'adoption. C'est d'autant plus logique que pour chaque animal adopté sans être stérilisé, c'est le risque de voir revenir plusieurs portées de chatons dont personne ne veut, qu'il faudra euthanasier faute de place devant l'afflux massif de chats.