À l’aune de la crise sanitaire provoquée par le COVID-19, GAIA lance une nouvelle campagne et une pétition appelant à la fermeture des « marchés humides » et des marchés d’animaux sauvages, partout dans le monde. « L’exploitation cruelle des animaux est la clé fondamentale du passage des virus zoonotiques vers les êtres humains », déclare Michel Vandenbosch, président de GAIA. « Nous demandons aux Nations unies, à l’OMS et à la Commission européenne d’élaborer une stratégie de sortie du commerce des espèces sauvages, des marchés humides et de l’élevage industriel/intensif. L’heure n’est plus aux demi-mesures ». Selon GAIA, l’Europe a aussi un rôle essentiel à jouer : l’UE doit mettre fin d’urgence aux transports d’animaux vivants sur de longues distances.
Les « marchés humides » (wet markets, en anglais) doivent en partie leur nom au sang, aux viscères, aux écailles et à l’eau qui imprègnent le sol des étals… issus de restes d’animaux tués brutalement pour leur viande. Sur ces marchés, les animaux sauvages mêlés à d’autres animaux tels que des civettes, des ratons laveurs, des serpents, des pangolins, des crocodiles, des chiens ou des poulets sont commercialisés dans des conditions horribles. Ils sont abattus sur place ou dépecés vivants. Partout dans le monde, de plus en plus de voix s’élèvent pour demander la fermeture de ces marchés qui représentent aussi une menace pour la santé humaine.
Un virus similaire, mais beaucoup plus mortel
Entre 2002 et 2003, plus de 8 000 personnes dans 29 pays ont été infectées par le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), dû à un coronavirus qui serait lui aussi apparu sur des marchés d’animaux sauvages et qui a causé de nombreux décès. Faute d’interdiction permanente de ces marchés, le monde court le risque constant d’une épidémie similaire avec des conséquences beaucoup plus désastreuses. Cette crainte est désormais devenue réalité.
« Peste porcine, ESB, Creutzfeldt-Jakob, grippe aviaire, Ebola, SRAS, Covid-19... Nous, humains et animaux, en avons assez », dénonce Michel Vandenbosch, président de GAIA. En effet, 60 % des maladies infectieuses émergentes sont zoonotiques et 70 % d’entre elles proviendraient d’animaux sauvages. Les zoonoses sont responsables de plus de deux milliards de cas de maladies chez l’être humain et de plus de deux millions de décès chaque année.
Où sont les Nations unies ?
L’heure n’est plus aux demi-mesures, soutient GAIA. « Nous exhortons les Nations unies, l’OMS et la Commission européenne à élaborer une stratégie de sortie du commerce des animaux sauvages, des marchés humides et de l’élevage industriel/intensif ». Les transports d’animaux vivants sur de longues distances sont aussi des vecteurs potentiels de maladies animales, aux conséquences désastreuses pour l’animal et l’homme. Par conséquent, ils doivent être mis à l’arrêt. GAIA demande à l’UE d’interdire le transport d’animaux vivants pendant plus de 8 heures.