Mesures manquantes ou insuffisantes
Bien que ces points représentent une amélioration importante pour de nombreux animaux, des lacunes sont toutefois à déplorer. Certaines mesures ont une période de transition trop longue, tandis que d’autres se sont vues ajoutées des conditions qui nuisent à leur efficacité.
Citons l’exemple de la limitation de la vente d’animaux vivants sur les marchés décidée par le gouvernement flamand sous la pression de certaines administrations locales. GAIA demande l’abolition complète de la vente d’animaux vivants sur les marchés car, dans tous les cas, et indépendamment de la fréquence de ces marchés, cette pratique a un effet néfaste sur le bien-être et la santé des animaux (risque d’achats impulsifs, propagation de maladies contagieuses, mauvaises conditions d’exposition et de transport, etc.). D’ailleurs, le Parlement bruxellois a récemment interdit, et ce sans limitation, la vente d’animaux sur les marchés.
L’interdiction de principe de la mise à mort des poussins d’un jour a également été tempérée à un point tel qu’en pratique, il n’est pas encore question d’interdiction effective. La date d’entrée en vigueur de l’interdiction doit encore être déterminée par le Gouvernement flamand. Par conséquent, GAIA demande d’ores et déjà au prochain gouvernement l’introduction d’une interdiction effective, d’autant que des alternatives efficaces sont disponibles sur le marché, comme l’ovosexage
Enfin, il n’y a pas encore de véritable politique de sortie concernant les dauphins du dernier delphinarium du pays (Bruges). Décider du sort des dauphins qui s’y trouvent aujourd’hui seulement après une première évaluation en 2037 est inaudible. Ces animaux méritent d’être transférés le plus rapidement possible dans un espace d’accueil approprié tel que le sanctuaire marin situé dans une baie de l’île grecque de Lipsi, où ils pourront passer le reste de leurs jours en semi-liberté.
Au début du printemps, le Dr Jane Goodall, biologiste, anthropologue et ambassadrice de la paix des Nations unies de renommée mondiale, s’est adressée aux parlementaires flamands par le biais d’un message vidéo et d’une lettre ouverte. Dans son appel contre la détention de cétacés en captivité, elle a plaidé en faveur de mesures progressives visant à mettre un terme à la détention des dauphins du delphinarium de Bruges.
Enfin, le texte ne contient pas de disposition visant à améliorer les conditions de vie des poulets de chair (plus de 250 millions d’entre eux ont été élevés et abattus en Flandre rien qu'en 2023) ou encore à supprimer la castration chirurgicale des porcelets.