Un collectif rassemblant les plus grandes associations de protection animale dont World Animal Protection, PETA, One Voice et GAIA, s'est réuni aujourd’hui devant le siège de TUI Group à Berlin pour appeler le géant du voyage à mettre fin à la vente et à la promotion d’activités exploitant des dauphins en captivité. Une banderole géante affichant les 350 000 signatures recueillies dans le cadre d’une pétition lancée par les associations a été dévoilée lors de la manifestation. Le collectif a également mené des actions coordonnées sur les réseaux sociaux afin de faire pression sur le tour-opérateur.
Les associations militent depuis des années pour que TUI Group rejoigne le mouvement croissant des voyagistes, des gouvernements et des touristes qui refusent les spectacles cruels de dauphins captifs, mais l’entreprise continue de privilégier le profit au détriment du bien-être animal.
Sébastien De Jonge, directeur des opérations de GAIA : «TUI Group répond aux rêves d'évasion en vendant de la captivité et l'enfermement. Comme d'autres grands voyagistes, il est grand temps que TUI fasse preuve d'éthique et d'empathie et cesse de promouvoir des divertissements causant de la souffrance animale.»
Un divertissement en voie d’extinction
Les dauphins sont des prédateurs marins très intelligents qui, dans leur environnement naturel, nagent jusqu’à 100 km par jour. Dans les lieux de divertissement, les dauphins sont confinés dans de minuscules réservoirs de béton stériles ou dans des enclos marins peu profonds, des milliers de fois plus petits que leur espace naturel, et sont exposés aux infections et aux produits chimiques. L'anxiété et le stress peuvent les amener à s'automutiler et à devenir agressifs – tout cela au nom du divertissement et du profit.
Face à ces atteintes au bien-être animal, les régions wallonne (2018) et bruxelloise (2021) ont interdit la détention de cétacés en captivité, tandis que la Flandre (2024) a récemment pris des dispositions visant à limiter les activités du dernier delphinarium de Belgique, à Bruges. Ailleurs, le Canada, le Royaume-Uni, la France et la Nouvelle-Galles du Sud ont tous pris des mesures visant à mettre un terme à la détention de cétacés en captivité.
Plusieurs grandes entreprises privées se sont également positionnées contre ces divertissements : easyJet Holidays, Jet2holidays, Virgin Holidays, Expedia Group, Booking.com et Airbnb se sont tous engagés à ne plus vendre de billets pour ces attractions cruelles et à ne plus en faire la promotion.
Du côté de l’opinion publique, la captivité des dauphins ne fait plus rêver. Selon un sondage récent commandé par GAIA à l’occasion des élections (IPSOS, avril 2024), plus de 85% des Belges sont en effet favorables à une interdiction des delphinariums.
La captivité des dauphins aussi chez TUI Belgium
En Belgique aussi, TUI continue de proposer des offres commerciales exploitant les dauphins en captivité alors que dans le même temps, la préservation des écosystèmes protégés et des animaux marins est présentée comme une des grandes priorités de la fondation du tour-opérateur.
Parmi ces offres accessibles aux voyageurs belges, le très controversé Palmitos Park (Espagne) qui propose des shows et des spectacles avec des dauphins captifs et dont le delphinarium a été construit sans permis sur espace naturel protégé, ce qui a conduit les autorités à le condamner et à le sanctionner.
GAIA appelle TUI Belgium et son réseau de 104 agences de voyages, leader du marché en Belgique, à d’ores et déjà s’engager en faveur du bien-être animal et à faire pression sur le groupe pour mettre fin au tourisme de la cruauté animale.
Le collectif est composé des associations suivantes: World Animal Protection, PETA, Whale & Dolphin Conservation, Born Free Foundation, Dolphin Project, World Cetacean Alliance, Jane Goodall Institute, WTG, Pro Wildlife, Marine Connection, One Voice, GAIA, FAADA, Orca Research Trust et Deutscher Tierschutzbund.