Le 11 juin 2024, la Cour de Cassation a retiré aux associations de protection animale le droit d’agir en justice, jugeant qu’elles ne disposaient pas de l’« intérêt personnel » requis. En réponse, une proposition de loi, déposée par Meyrem Almaci (Groen), vise à rétablir ce droit crucial. Michel Vandenbosch, président de GAIA, a été entendu, ce 22 octobre, à la Commission Justice de la Chambre pour défendre cette cause.
Impunités pour les bourreaux d'animaux
Dans un contexte où l’importance du bien-être animal n’a cessé de croître ces dernières années, cette exclusion des associations de protection animale apparaît d’autant plus incompréhensible. Les intérêts des animaux, reconnus comme des êtres sensibles, doivent pouvoir être défendus par les associations devant les tribunaux. Sans cela, de nombreux bourreaux d'animaux pourraient agir en toute impunité.
Un recul de près de 40 ans
De nombreuses lois ont été adoptées pour protéger les animaux, et il est incohérent que les associations comme GAIA ne puissent se tourner vers la Justice lorsque ces dispositions légales ne sont pas respectées.
Il y a près de 40 ans, les organisations environnementales se trouvaient dans la même situation que les associations de défense des animaux aujourd’hui, suite à une interprétation restrictive de la législation par la Cour de cassation. La loi a ensuite été modifiée, permettant aux organisations environnementales de porter plainte pour faire condamner les pollueurs.