GAIA a pris cette décision aujourd'hui, après avoir consulté son avocat.
Michel Vandenbosch, président de GAIA, explique : « Nous avons pris connaissance de la décision de la ministre flamande de l'Environnement, mais nous sommes en désaccord concernant l'octroi du permis d'environnement, et ce pour plusieurs raisons. GAIA déplore que son opposition et celle des 14 résidents locaux n’ont pas été prises en compte au cours de la procédure. L'un de nos arguments clés en appel, à peine mentionné dans la décision, était que la pisciculture de saumon n'est pas durable. De plus, nous estimons que l'entreprise ne convient pas à une zone prévue pour les activités liées au port maritime et aux activités connexes. »
Un impact catastrophique sur le bien-être animal
GAIA souligne aussi l'impact catastrophique de ce projet démesuré sur le bien-être des saumons.
Il s'agit d'une licence annuelle pour une capacité de production de 2,9 millions de saumons, tous élevés dans des bassins terrestres. Concrètement, la densité atteindrait 36 saumons par m3, dans des bassins contenant plusieurs dizaines de milliers de ces poissons. Les conditions de vie des saumons seraient donc encore pires que celles des poules pondeuses élevées dans les cages de batterie les plus cruelles. Ces conditions sont d’autant plus préjudiciables que les saumons sont des poissons migrateurs capables de parcourir plusieurs milliers de kilomètres chaque année.
Michel Vandenbosch: « Ce projet illustre bien la réalité de l'aquaculture hyper-intensive. Cette industrie, qui ne connaît pas de limites, se développe au mépris des normes et des valeurs sociales concernant le bien-être animal et la durabilité. »