Il y a 37 ans, j'ai compris que j'étais destiné à défendre les animaux sans défense pour combattre l'injustice. Avec Ann De Greef à mes côtés, je savais que nous allions donner le meilleur de nous-mêmes dans la lutte pour renverser la vapeur. C'est dans notre ADN, l'ADN de GAIA. C'est de là que jaillit notre dynamisme, l'âme de GAIA. Nous donnerions le meilleur de nous-mêmes pour le bien des animaux aussi longtemps que nécessaire. En Belgique, l'Europe et dans le reste du monde.
Aujourd'hui, vous avez eu un aperçu des grains de sable, des pierres et des rochers de ce gigantesque fleuve Amazone plein de souffrance et d'exploitation animale que nous détournons depuis 1992.
Nous nous battons sur 35 fronts. Il y en a trop pour les énumérer tous sinon nous serons encore là à minuit. Quand je me rappelle vraiment tout ce que nous avons amélioré, abordé, dénoncé, révélé et changé dans tous ces différents domaines au cours des dernières années, je suis franchement étonné moi-même. Et pourtant, Ann et moi nous demandons souvent : n'aurions-nous pas pu faire plus et mieux ? En faisons-nous assez ?
La compassion assertive en action. Pas de violence dans l'action ! A contrario, toutes sortes d’exploiteurs et de maltraitants d’animaux en tout genre ont essayé à plusieurs reprises de nous faire taire… par la force. Depuis un certain temps ils essayent avec des pénalités absurdement élevées. Ce à quoi, bien sûr, nous résistons. Nous ne nous laisserons pas faire.
Quelle approche fonctionne le mieux pour obtenir des changements pour les animaux ? Autant que possible et le plus rapidement possible ? Que faut-il pour cela ? C’est ce qui compte pour nous ?
Nous apprenons toujours pour faire toujours mieux pour nos protégés, les animaux. Nous n'abandonnons jamais. Ce n'est pas dans notre ADN GAIA.
Nous sommes les avocats des animaux. Les avocats ne sont pas des cannibales : ils ne mangent pas leurs clients !
Pourquoi, chers amis, la Journée mondiale des animaux devrait-elle plutôt s’appeler Journée mondiale des chiens et des chats? Les vaches, les porcs, les chèvres, les moutons, les poulets, les canards, etc. ne comptent-ils pas ? Pourquoi sont-ils oubliés, tous ces individus sans nom, qui, chaque année, croupissent, souffrent, sont maltraités dans les usines à bétail du monde entier. Pas de nom… pas de dignité. Donnez un nom aux individus et ils existent. Ce n'est qu'alors qu'ils acquièrent une identité et deviennent quelqu'un. Sans nom, Vous n'êtes qu'un numéro. Pour plusieurs milliards d'animaux, c'est encore pire : leur brève et pitoyable existence est exprimée en poids, en tonnes de viande ou poisson. Quel mépris éhonté pour leur individualité.
Homard Irma, mangabey à crête blanche Bastien, coq de combat Spartacus, cochon Surya, poulet de chair Gaia, chimpanzés Antoine et Prudence, perroquets Jaco et Coco, moutons Beau, âne Polleke, matou Lee, suricate vert Jaklientje, , phoque Jimmie et chimpanzé Mojo ne sont que quelques-uns des individus dont nous nous sommes occupés ces dernières années, que nous avons élevés, sauvés de l'enfer ou sauvés de la mort . Des animaux avec un nom, avec une identité. Pas quelque chose mais quelqu'un. Pas comme animaux de laboratoires ou d’élevages industriels intensifs qui n'ont pas le droit d'avoir un nom et sont nés pour souffrir. Existe-t-il encore, des éleveurs attentionnés qui ont de l'empathie pour leurs animaux ? La compassion est diamétralement opposée au système d'exploitation impitoyable des animaux majoritairement d’usage à ce jour.
Les syndicats d'agriculteurs archi-conservatrices freinent toujours l’évolution. Encore et encore, ils résistent et bloquent le changement. Ils trouvent toujours une raison.
Je suis d'accord : voir la souffrance animale là où il n'y en a pas est grave, mais être aveugle face à la souffrance animale parce qu'elle n'a pas de visage humain est pire. Y être indifférent est criminel.
Chez GAIA, nous disons : plus on est vulnérable, plus on a le droit d'être protégé contre la violence et les abus de pouvoir. C'est aussi pourquoi, dès demain, nous nous concentrerons sur nos objectifs pour l'avenir. Les voici :
- Les animaux doivent être dans la Constitution pour une meilleure protection
- Les poulets doivent sortir de leur cage quitte à abolir ce commerce qui concerne 300 millions d’individus.
- La castration des porcelets, mutilation douloureuse et inutile, doit être abolie
- La poursuite de la lutte contre les transports de bétail.
- L'interdiction de déchiqueter et de gazer des millions de poussins mâles considérés comme déchets inutiles car ils ne pondent pas d'œufs.
- L’interdiction de l'abattage sans étourdissement à Bruxelles, bataille que nous avons perdue pour des motifs électoralistes mais ce n’est que partie remise.
- La nomination d’ un commissaire européen en charge du bien-être animal.
- Interdiction de l'élevage intensif de saumons à Ostende et Baelen.
- Le maintien des interdictions d’abattage sans étourdissement validées par la Cour de Justice de l'UE et la Cour constitutionnelle belge remises en question par les extrémistes juifs et musulmans qui ont saisi la Cour des droits de l'homme et cherchent à faire condamner la Belgique pour violation du droit à la liberté de religion.
- La défense devant la Cour constitutionnelle du maintien d'un nouveau décret flamand qui prévoit jusqu'à cinq ans de prison, 800 000 euros d'amende et la fermeture des entreprises pour ceux qui maltraitent les animaux que la fédération des abattoirs et Anizoo, le groupe d'intérêt des plus grands importateurs de chiots malades d'Europe de l'Est cherchent à annuler.
- La transition vers une recherche scientifique et médicale sans animaux et le passage de la viande d'abattage à la viande de cultivée sans souffrance animale !
- La sensibilisation à la stérilisation obligatoire des chats que trop de personnes ignorent encore ainsi que la réduction de 21% à 6% de la TVA sur les soins vétérinaires.
- L'interdiction du gavage en Wallonie et la production cruelle de foie gras.
- L’interdiction des feux d'artifice qui tue des animaux chaque année à Noël et au Nouvel An.
« Cela parait toujours impossible, jusqu’à ce qu’on le fasse ». dixit Nelson Mandela. C'est tout à fait dans la ligne directrice de GAIA. Guidés par l'ADN de GAIA, nous usons des vertus des guerriers samouraïs pour défendre les animaux : sagesse, courage, combativité, maîtrise de soi, volonté, persévérance, foi, confiance en ses capacités. Mais aussi l'espoir : un espoir de vie digne pour les animaux !
Tant que je verrai les hirondelles revenir, je garderai espoir. Elles arrivent de plus en plus tard mais elles étaient de retour cette année. Mieux vaut tard que jamais. Trente ans après la création de GAIA en 1992 et une longue liste d'améliorations, de changements et de progrès manifestes, je me tiens ici devant vous, reconnaissant et vous remerciant pour votre fidèle soutien et votre confiance. Parce que vous croyez en nous et nos capacités.
Merci à toutes les personnes présentes aujourd'hui qui ont fait tout leur possible pour que les 30 ans de la Journée GAIA soient un succès. Mes remerciements vont également au personnel, à l'équipe de bénévoles de GAIA et aux membres du conseil d'administration. Merci pour votre engagement indispensable, vos précieux conseils et vos points de vue innovants, qu'Ann et moi apprécions grandement. Ils nous renforcent et permettent à GAIA de fonctionner plus efficacement.
Merci à tous ceux qui ont contribué, contribuent et contribueront à la transition des animaux de quelque chose à quelqu'un. Aux représentants des organisations de défense des animaux ici présents. Ensemble, nous donnons aux animaux une voix humaine. Nous donnons nôtre voix aux animaux. Vous nous donnez la force de persévérer, de ne pas perdre notre combativité, de garder espoir, Vous fournissez le carburant nécessaire pour continuer à construire la transition animale de manière combative, décisive et toujours plus efficace. Ensemble, nous sommes tellement plus forts.
Pour nos amis les animaux, nous devons aller de l'avant et nous sommes pressés. Dépêchons-nous de mettre fin à cette crise animale infernale. Courons volons, plongeons, sautons, tombons, relevons-nous et recommençons. Je vais continuer avec Ann et avec vous tous. Nous avons besoin de vous. Tous ces animaux impuissants ont besoin de vous.
Donnons aux animaux ce qui leur revient de droit : le droit à une bonne vie et à la dignité !
Nous rêvons d’un avenir différent, meilleur pour les animaux. Terriens les plus vulnérables de notre fragile planète, il sont déconsidérés et souvent même méprisés. Nous continuerons à nous consacrer corps et âme à la cause qui nous est si chère : les faire évoluer du quelque chose vers quelqu'un dans le cœur, l'esprit et le comportement des gens. Ce n'est pas seulement un défi. C'est un travail titanesque, l'œuvre de toute une vie, celle d'Ann et de moi-même.
On parle ici de la théorie évolutionniste du futur prônée par GAIA. Un bien nécessaire pour tous ceux qui ne tolèrent pas l'injustice et pour lequel Un grand bien pour lequel Ann et moi continuerons à nous battre aussi longtemps que nous nous sentons capables de faire la différence car nous ne voulons pas faire autrement. Nous ne pouvons pas faire autrement. Mille fois merci.