Bruxelles, mercredi 20 septembre – Avec des actions simultanées organisées aujourd'hui à Bruxelles, Anvers et Namur, l'organisation de défense des animaux appelle McDonald's à signer un engagement international sur le bien-être des poulets de chair.
Ce matin à 11:00, un grand écran dévoilant le calvaire enduré par les poulets de chair dans les élevages intensifs a été placé devant le restaurant McDonald’s. Ces images visaient à mettre en lumière l'état de santé déplorable des poulets de chair en élevage standard. Ces oiseaux, abandonnés à leur sort, sont incapables de se tenir debout et se comportent comme des morts-vivants : ils sont réduits à l'état de zombie. Plusieurs participants ont brandi des pancartes et distribué des flyers afin de sensibiliser les clients du restaurant. L’objectif de GAIA : convaincre le géant du fast-food de signer le Better Chicken Commitment, un engagement contre les pires pratiques d'élevage et d'abattage des poulets de chair.
Le calvaire des poulets dans les élevages intensifs
En élevage standard, les poulets sont entassés par dizaines de milliers dans des hangars sans accès à l’extérieur et sans lumière naturelle. La densité de population peut y atteindre 22 poulets par m², ce qui signifie que chaque oiseau dispose d’un espace vital plus petit qu’une feuille A4. Les poulets de chair, qui sont issus de souches à croissance rapide, grossissent à une vitesse fulgurante et atteignent leur poids d’abattage au bout d’une quarantaine de jours seulement. Conséquence : ils ont rapidement du mal à supporter leur propre poids et souffrent de douleurs aux pattes et aux articulations, de boiteries, de paralysies ainsi que de problèmes respiratoires et cardiaques parfois mortels. Arrivés à l’abattoir, les poulets, encore vivants, sont suspendus sur des crochets métalliques par les pattes, la tête en bas. Cette méthode cause de nombreuses fractures et luxations extrêmement douloureuses au niveau des pattes et des ailes.
McDonald's refuse de s'engager
Parce que les poulets de chair vivent un véritable calvaire en élevage standard, GAIA tente depuis plusieurs années de convaincre McDonald’s de signer le Better Chicken Commitment, un engagement qui garantit de meilleures conditions de vie et d’abattage pour les poulets de chair. Parmi les critères de cet engagement, on retrouve :
- une diminution de la densité d’oiseaux dans les élevages (avec un maximum de 15 à 17 poulets par mètre carré au lieu de 22) ;
- l’interdiction des souches de poulets à croissance rapide, lesquelles causent de graves problèmes de santé chez ces oiseaux ;
- un abattage n’impliquant pas l’accrochage des oiseaux par les pattes, la tête en bas, alors qu’ils sont encore conscients.
GAIA a déjà convaincu ses concurrents Subway et KFC, ainsi que les chaînes de supermarchés Colruyt, Okay, Delhaize, Lidl, Aldi et Carrefour, d'adhérer au Better Chicken Commitment. GAIA estime que McDonald’s ne doit plus tergiverser et appelle l’entreprise à signer au plus vite cet engagement.
La crise environnementale n'est pas une excuse
GAIA demande à McDonald's de cesser de se servir de la crise environnementale comme prétexte pour justifier l'horrible maltraitance des poulets de chair.
Ann De Greef, directrice de GAIA, explique :
« McDonald’s refuse de signer le Better Chicken Commitment sous prétexte que cet engagement pourrait augmenter l’empreinte environnementale de sa production de poulet. C’est une excuse qui ne tient pas debout. Le producteur de poulet norvégien Norsk Kylling, par exemple, respecte depuis 2019 les critères imposés par le Better Chicken Commitment. Pourtant, cela n’empêche nullement l’entreprise de réduire considérablement son impact environnemental, notamment ses émissions de gaz à effet de serre grâce à l’utilisation d’énergies renouvelables. En bref, McDonald’s doit cesser d’instrumentaliser la cause écologiste pour justifier la maltraitance des poulets. »