Ce matin, l'organisation de défense de droits des animaux GAIA a simulé une hécatombe de souris devant le siège belge de la société IPSEN, afin d'engager le fabricant de Botox à renoncer à en tester la toxicité sur des souris, et à se tourner vers des alternatives désormais disponibles. Une trentaine de militants de GAIA y ont répandu plus de 2000 (fausses) souris et des seringues pour symboliser l'hécatombe de ces rongeurs utilisés par la marque dans des tests de toxicité.
Un entretien avec la direction
Les militants de GAIA ont tenu 2 heures devant le siège d'IPSEN, réclamant en vain un entretien avec la direction de la firme. Devant l'obstination des militants, qui avaient entamé un sit-in devant la porte du fabricant, une rencontre a pu être négociée grâce à l'intermédiaire de la police, comme solution de sortie de crise. Durant cet entretien avec le directeur général d'IPSEN, le Président de GAIA Michel Vandenbosch a proposé au fabricant de Botox de s'engager sur une date butoir pour cesser de recourir à l'expérimentation animale. GAIA souhaite laisser un délai d'un mois afin qu'IPSEN puisse communiquer la date de fin de ses tests sur animaux. "Sans nouvelles d'IPSEN d'ici-là, nous reviendrons" a prévenu Michel Vandenbosch.
Un poison mortel
Destinée initialement à l'usage médical, la toxine botulique (Botox) est utilisée de plus en plus couramment à des fins cosmétiques, pour lutter notamment contre les rides. Du fait de sa très haute toxicité, chaque lot de Botox est évalué selon le test controversé "LD50", qui consiste à déterminer la dose qui s'avère mortelle pour 50 % d'une population animale, en injectant un échantillon de Botox dans l'abdomen de nombreuses souris. Les rongeurs sont progressivement pris de paralysie, de troubles de la vue et de détresse respiratoire, et finissent par mourir par suffocation. Environ 100 souris sont utilisées pour chaque lot de produit, soit environ 600 000 chaque année.
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