Après avoir pris acte de la décision du Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique d'introduire un recours en annulation contre le Décret wallon du 18 mai 2017 qui met fin à l'abattage rituel sans étourdissement préalable à partir du 1er septembre 2019, l'association de défense des animaux GAIA a décidé d'intervenir devant la Cour Constitutionnelle et se fera assister par la même équipe d’avocats, qui devant cette même Cour Constitutionnelle, a défendu avec succès l’interdiction des élevages d’animaux à fourrure en Wallonie.
« Le décret wallon, approuvé sans aucune voix contre, a trouvé un bon équilibre entre le respect de la liberté de religion et le respect du bien-être animal », stipule Michel Vandenbosch, le président de GAIA. « Le décret n'interdit aucunement l’abattage ‘rituel’. En imposant l'étourdissement préalable et réversible, la loi interdit la souffrance animale scientifiquement établie que provoque l’abattage sans étourdissement, car cette souffrance est techniquement évitable et donc inadmissible. »
L’avocat de GAIA, Me. Anthony Godfroid, ajoute : « Le décret stipule clairement que lorsque la mise à mort d’animaux fait l’objet de méthodes particulières d'abattage prescrites par des rites religieux, le procédé d'étourdissement doit être réversible et ne peut entraîner la mort de l'animal. Par le fait même que le procédé d’étourdissement est réversible, il va de soi que l’étourdissement ne cause pas la mort de l’animal. Je ne vois donc pas en quoi les règles religieuses en la matière (pour les juifs il s’agit de la ‘Cacherout’) ne seraient pas respectées. »