A compter de demain, 1er août, les cages de batterie classiques pour poules pondeuses devront avoir complètement disparu des élevages. Une Directive européenne datant de 1999 imposait depuis le 1er janvier de cette année le recours à des cages dites « aménagées » ou à des systèmes alternatifs. Mais un sursis de six mois avait toutefois été accordé, malgré la période de transition de douze ans déjà prévue, parce que dans plusieurs Etats membres, dont la Belgique, le secteur n'avait pas fait le nécessaire pour se mettre en règle. Puis fin juin, une prorogation d'un mois a été à nouveau décidée car tous les éleveurs ne respectaient toujours pas la nouvelle norme. Demain, ce délai arrive à terme, et signifie enfin l'interdiction des cages de batterie classiques.
Sanctions
Fin juin, la Commission européenne avait fermement interpellé la Belgique pour son non respect de la nouvelle législation. GAIA demande aux autorités belges de s'assurer que toutes les entreprises ont mis leurs installations aux normes et de sanctionner les éventuels contrevenants. Après une période de transition de douze ans et plusieurs reports, les éleveurs ont bénéficié d'un délai suffisamment long.
Souffrance animale
Depuis sa création en 1992, l'organisation GAIA mène campagne pour l'interdiction des cages de batterie, dans lesquelles les poules ne disposent que d'une surface équivalant à une feuille A4. Ce système d'élevage prive les oiseaux de tous leurs besoins comportementaux élémentaires : bains de poussière, grattage du sol, construction de nids...
Elevages illégaux
GAIA se réjouit que l'interdiction entre enfin en application, mais considère inacceptable que certains éleveurs demandent un nouveau report. « La période de tolérance est terminée, et il est temps de le faire comprendre aux éleveurs qui refusent de se mettre aux normes. Les autorités doivent empêcher la mise sur le marché d'œufs issus d'élevages illégaux », explique la directrice de GAIA, Ann De Greef.