GAIA et Animaux en Péril accueillent favorablement l'annonce du SPF Santé publique
L'organisation de défense des animaux GAIA et l'un des plus grands refuges de Belgique, Animaux en Péril, se félicitent du projet de plan de stérilisation des chats présenté par le Service Public Fédéral Santé Publique et appellent à envisager tout type d'encouragements financiers aux refuges et aux particuliers.
Alors que GAIA achève ce jour un tour de Belgique insistant sur la nécessité de stériliser les chats pour mettre un terme à l'afflux de chats dans les refuges , le SPF Santé Publique vient de publier un projet de plan d'action pour imposer à partir de 2016 la stérilisation ou la castration des chats en Belgique.
Une telle mesure, attendue et réclamée depuis plusieurs années par les organisations de défense animale et les refuges, prévoit une obligation pour les refuges, les éleveurs et les particuliers de stériliser leurs chats pour endiguer le phénomène de surpopulation féline : une situation qui engendre actuellement abandons, mises à mort cruelles, ou euthanasies massives - plus de 13 000 chats chaque année.
Ce projet se fait l'écho d'un avis rendu à la ministre Laurette Onkelinx par le Conseil du Bien-être Animal, organe de concertation instauré au sein du SPF Santé publique, auquel ont, entre autres, contribué GAIA, Animaux en Péril ainsi que le CNPA et l'ANSPA , deux fédérations regroupant la majorité des refuges et SPA en Belgique.
Pour ces associations, une responsabilisation collective et individuelle ne peut être obtenue sans un cadre légal. Le défi économique que la mesure peut représenter pour les particuliers ou les refuges est largement compensé par les bénéfices récoltés en termes de bien-être animal. Conscients de la fragilité financière de nombreux refuges et de particuliers, GAIA et Animaux en Péril souhaitent une concertation avec le gouvernement afin d'envisager toutes les pistes d'encouragements possibles : création d'un fonds spécial pour les refuges, réduction de la TVA pour l'opération de stérilisation, subsides aux refuges ou aux particuliers comme déjà pratiqué par la Ville d'Anvers (qui propose un défraiement de 30€ pour une stérilisation ou de 10€ pour une castration de chat domestique.) Les 2 organisations appellent les autorités fédérales, régionales, provinciales et locales à prendre une part de responsabilité pour assurer le succès du projet.
Si une procédure de contrôle officiel des comportements individuels est délicat à envisager, l'existence d'une loi favorisera le développement d'un "contrôle social" exercé par la société, qui bénéficiera dans une large mesure à l'application effective d'une loi sur la stérilisation.