GAIA a déposé plainte contre un éleveur de poules à Houffalize (province du Luxembourg), qui a ordonné le gazage de ses 36 000 poules, dont les œufs avaient été contaminés par l’insecticide illicite Fipronil. Suite à cette contamination, l’élevage avait été bloqué et les œufs détruits. L’exploitant a probablement pensé que les autorités autoriseraient plus rapidement la réouverture de l’élevage si toutes les poules étaient tuées. Mais cette pratique entre en contradiction avec l’article 1 de la loi sur le bien-être animal, selon lequel on ne peut « faire périr sans nécessité un animal ou de lui causer sans nécessité des lésions, mutilations, douleurs ou souffrances. »
Dans l’incapacité de vendre les œufs, l’éleveur subissait une perte financière. Mais la situation ne constitue pas pour autant une raison légitime de gazer 36 000 poules pondeuses. Dans ce cas, il ne peut être question de « nécessité ».
Il s’agirait du seul cas où un éleveur de poules pondeuses a décidé de mettre à mort son cheptel. La mesure n’était requise par aucune instance, pas même l’AFSCA. L’éleveur ne peut donc que difficilement invoquer une décision de force majeure.
Rappelons que les poules ne sont pas des machines insensibles, que l’on peut détruire sans état d’âme lorsqu’elles ne rapportent plus rien. L’éleveur risque une peine de prison de maximum 3 ans, et/ou une amende de maximum un million d’euros.