Des poules retenues prisonnières d’un caddie de supermarché à l’envers, s’apparentant à une cage. Cela ne vous évoque rien ? Avec sa récente action, GAIA vise à intensifier son action ‘Boycot-cot’ dirigée vers la chaîne de supermarchés Carrefour, qui recourt encore à des œufs de poules élevées en cage pour élaborer bon nombre de produits vendus sous sa marque d’enseigne. Pour accentuer la pression sur la chaîne, GAIA invite tous ceux qui le souhaitent, à envoyer à Carrefour un message de protestation pré-écrit depuis son site dédié www.boycotcot.be
Depuis 2010, plus aucune chaîne de supermarché ne vend d’œufs frais de poules élevées en cages. Ce résultat remarquable de la campagne ‘Boycot-cot’ de GAIA ne doit cependant pas faire oublier que de nombreuses marques alimentaires et la restauration continuent d’utiliser ces œufs dans leurs produits transformés (biscuits, pâtes, desserts, sauces et plats préparés, …etc). GAIA s’est attaché dès lors à demander aux consommateurs, supermarchés et marques alimentaires d'encourager les éleveurs à opter pour des systèmes d'élevages sans cage, en choisissant de s'approvisionner en œufs issus d'élevages alternatifs en plein air ou au sol. Ces choix permettent de déterminer l'avenir de millions de poules chaque année.
Mauvais élève
Cette collaboration a déjà porté ses fruits : les chaînes Colruyt, Lidl, Albert Heijn et dernièrement Delhaize et le groupe Metro ont ainsi décidé de s’approvisionner auprès d’élevages accordant un meilleur bien-être aux poules. A ce titre, Carrefour fait donc figure de mauvais élève et continue, malgré les nombreuses sollicitations de GAIA, de refuser de formuler un engagement clair à ce sujet.
Des cages à peine plus grandes
A l’heure actuelle, on estime que plus la moitié des poules pondeuses d’élevage en Belgique sont encore dans des cages. Depuis le 1er janvier 2012, les cages dites conventionnelles ont certes été interdites dans l’UE au profit de cages dites aménagées, mais les améliorations qu'apportent ces dernières sont hélas dérisoires. La surface disponible par poule atteint désormais les 750 cm2, soit à peine plus qu’une feuille A4 (contre 2/3 de feuille A4 précédemment), et leurs aménagements rudimentaires (perchoir, coin pour la ponte) ne permettent toujours pas de satisfaire aux besoins comportementaux naturels de ces dernières.