GAIA lance sa nouvelle campagne "Il faut inverser la tendance" pour un abaissement de la TVA sur la stérilisation des chats. "Une réduction de la TVA de 21% à 6% pourrait épargner beaucoup de souffrances à ces animaux", explique la directrice de GAIA, Ann De Greef. "Bien que nous constations des améliorations – dues sans doute en partie à l'obligation légale de stérilisation, il reste encore trop de propriétaires qui ne font pas stériliser leur chat." La population de chats continue donc de croître de manière exponentielle, entraînant ainsi des souffrances toujours plus grandes pour ces animaux : abandons, refuges surpeuplés et chats errants tous azimuts. Une récente enquête Ipsos montre qu'un propriétaire de chat sur cinq ferait stériliser son chat si l’opération était moins chère. "Nous demandons donc aux décideurs politiques d’abaisser la TVA sur la stérilisation des chats de 21% à 6%", reprend Ann De Greef.
Si 90% des chats en Belgique ont déjà été stérilisés – c’est ce qui ressort du sondage Ipsos, on estime que 341 115 chats ne le sont toujours pas. Sachant qu'un chat a au moins deux portées de quatre chatons par an, ce chiffre doit être réduit de toute urgence. Si nous laissons la nature suivre son cours, un couple de chats engendrera en à peine 3 ans une population d'environ 1 500 individus. "Ce nombre augmentera de façon exponentielle pour atteindre plus d’un million après six ans", déclare Ann De Greef. Et ce sont les animaux qui en pâtissent : refuges surpeuplés se voyant contraints d’euthanasier des chats faute de place, chatons abandonnés et chats errants non désirés menant une vie misérable.
Coût trop élevé et manque de temps.
La réduction de la TVA serait-elle utile ? Oui, selon l'étude Ipsos : près d'un propriétaire de chat sur cinq serait prêt à faire stériliser son chat si elle était appliquée. Cela signifierait que 58 233 chats supplémentaires seraient stérilisés.
L’enquête Ipsos nous apprend que le coût constitue le principal obstacle à la stérilisation.Le fait de juger la stérilisation superflue, d’avoir un chat trop jeune ou qui ne sort pas, ou le manque de temps pour se rendre chez le vétérinaire sont également des barrières à la stérilisation. Ann De Greef conclut : "Les régions ont déjà fait le bon choix en imposant la stérilisation. C'est maintenant au gouvernement fédéral de montrer qu'il se préoccupe sérieusement du bien-être animal, en abaissant la TVA de 21% à 6% pour que la loi soit mieux respectée, contribuant ainsi à la prévention de beaucoup de souffrance animale.”
Faites-le
L'argument selon lequel il faudrait "attendre l'Europe" n'a aucun sens. C'est au gouvernement fédéral d’agir. La loi du 6 juin 2019 prévoit déjà un abaissement de la TVA sur la stérilisation des chats de 21 % à 6 %, mais sous réserve de l'accord de la Commission européenne. "Par expérience, nous savons que cela prendra des siècles. Nous demandons donc aux décideurs politiques de cesser d'utiliser l'Europe comme excuse. Ce qu’il faut avant tout, c’est du courage politique. Nous leur disons : faites-le, un point c'est tout”, conclut Ann De Greef.
L'entreprise de sondages Ipsos, mandatée par GAIA, a constitué entre le 22 avril 2020 et le 28 avril 2020 un échantillon représentatif des ménages belges comptant au moins un chat.