GAIA se félicite de l’annonce faite par le gouvernement bruxellois. « Nous passons d’un.e secrétaire d’État (Bianca Debaets, CD&V) à un ministre (Bernard Clerfayt, Défi) du Bien-être animal », déclare Michel Vandenbosch, président de GAIA. « C’est un ‘upgrade’ pour lequel nous avons travaillé dur. » En ce qui concerne l’accord de gouvernement, l’organisation de défense des droits des animaux réagit avec des sentiments mitigés. « C’est un bon point de départ, mais avec une lacune importante : pourquoi l’interdiction de l’abattage sans étourdissement n’est-elle pas incluse dans l’accord de gouvernement ? C’est une occasion manquée, dont les victimes sont les animaux. »
Avec la régionalisation du Bien-être animal, chaque Région s’est dotée pour la première fois en 2014 d’un ministre (en Wallonie et en Flandre) et d’un.e secrétaire d'État (à Bruxelles) dédiés au bien-être animal. Cette redistribution des compétences a créé une dynamique positive qui a conduit à des progrès considérables dans chaque Région. Pour la première fois, la Région de Bruxelles-Capitale disposera d’un ministre du Bien-être animal à part entière. « Nous espérons une coopération constructive avec le nouveau ministre, Bernard Clerfayt, et lui souhaitons beaucoup de succès », déclare Michel Vandenbosch.
Il pourrait être plus ambitieux
L’accord de gouvernement reconnaît l’importance croissante qu’accorde la société au bien-être animal, en soulignant à juste titre la vulnérabilité des animaux. Le principe de base est que les animaux doivent être mieux protégés. Et l’accord énonce ce que le gouvernement entend faire en ce sens au cours des cinq prochaines années. « Il est incompréhensible, par contre, que l’interdiction de l’abattage sans étourdissement n’ait pas été incluse dans l’accord de gouvernement bruxellois. C’est une grande lacune », observe Michel Vandenbosch. « GAIA continuera d’exhorter le gouvernement à travailler sur cette question au cours de la présente législature. Nous poursuivrons nos actions et nos campagnes pour l’interdiction des abattages sans étourdissement. »
Réduction drastique de l’expérimentation animale
En ce qui concerne l’expérimentation animale, l’accord de gouvernement prévoit « une réduction drastique ». « Mais pour y parvenir, il ne suffit pas de soutenir des alternatives à l’expérimentation animale : il faut une stratégie politique assortie de mesures et d’objectifs concrets pour obtenir des résultats efficaces ! », souligne Michel Vandenbosch.
Formation des policiers
Autre point positif : la formation des policiers au bien-être animal. « Le fait que le gouvernement veuille inclure le bien-être des animaux dans la formation des policiers et qu’il a l’intention d’encourager les bourgmestres à mettre en place un système d’amendes pour les infractions est une très bonne chose, car cela ne peut que favoriser l’application de la législation en matière de bien-être animal et une action policière efficace », commente le Président de GAIA. Trop souvent, la police n’accorde qu’une faible priorité à la maltraitance des animaux.
Un permis pour détenir des animaux ?
Le nouveau gouvernement veut aussi enquêter sur la possibilité qu'un permis, qui sera retiré en cas d’abus ou de négligence, pourrait empêcher certaines personnes de détenir des animaux chez elles. « Aujourd’hui, un individu qui a maltraité un animal dix fois peut encore adopter ou acheter un animal », explique Michel Vandenbosch. « Nous devons mettre un terme à cela. »
Chien, chats et pigeons
Sous le gouvernement précédent, Bianca Debaets avait déjà intensifié la lutte contre les éleveurs intensifs et l’importation de chiots des pays de l’Est. Le nouveau gouvernement poursuivra sur cette lancée : il prévoit deux plans régionaux contre les abus dans le commerce, l’un pour les chiens et un second pour les chats. Le nouveau gouvernement entend aussi se doter d’une politique régionale globale pour la gestion de la population de pigeons. GAIA souligne l’importance d’une approche et de solutions respectueuses des animaux.
Conclusions
« L’accord de gouvernement aurait pu être plus ambitieux en matière de bien-être animal, mais il ne constitue pas un mauvais point de départ pour les cinq prochaines années », déclare Michel Vandenbosch. Mis à part un inconvénient majeur : pas un mot sur l’abattage sans étourdissement, qui reste le talon d’Achille de la Région de Bruxelles-Capitale en matière de souffrance animale. Cela dit, « GAIA se réjouit d’une coopération constructive avec le nouveau ministre du bien-être animal, Bernard Clerfayt, pour une politique de bien-être animal forte et efficace en Région bruxelloise », conclut Michel Vandenbosch.