Grande enquête de GAIA : Jemeppe-sur-Sambre possède l’administration communale la plus respectueuse des animaux, Assesse et Libin sont les pires
Quelle commune – ou collège communal – peut se targuer de mener la meilleure politique en matière de bien-être animal ? Vous souhaitez savoir dans quelle mesure votre commune et son administration se préoccupent des animaux ? Vous pouvez le découvrir depuis aujourd’hui sur le tout nouveau site www.jevoteanimaux.be que GAIA lance en vue des élections communales du 14 octobre prochain. Sur www.jevoteanimaux.be, l’électeur trouvera de nombreuses informations sur la politique menée par son administration communale en matière de protection des animaux ces dernières années. « De plus en plus, le bien-être animal est un critère pour les électeurs, y compris à l’échelle locale », explique Michel Vandenbosch, le président de GAIA. Parmi les renseignements disponibles sur www.jevoteanimaux.be, citons le score attribué à chaque administration communale par GAIA au terme de son enquête, ou encore un aperçu des principales mesures prises par chaque commune en matière de bien-être animal – mais aussi les lacunes et points d’amélioration en la matière. Vous y découvrirez également l’importance qu’accordent les partis politiques au bien-être animal au niveau local, et quelles sont les priorités pour les citoyens.
Les collèges communaux de Jemeppe-sur-Sambre (100 %), Courcelles (93 %) et Bastogne (88 %) peuvent se targuer de mener les meilleures politiques de bien-être animal en Région wallonne. A l’inverse, les localités de Libin et Assesse (toutes deux 0 %) sont les pires exemples en la matière, selon les critères établis. Avec un score moyen de 50 %, les communes de la province du Brabant-Wallon sont les plus actives sur le plan du bien-être animal, tandis que la province de Liège fait figure de mauvais élève, avec un résultat moyen de 40 %.
Les notes obtenues par les grandes villes wallonnes sont les suivantes : 80 % pour Liège, 70 % pour Wavre, 63 % pour Tournai, 61 % pour Namur, 50 % pour Mons et 46 % pour Charleroi. Notons qu’Arlon n’a pas pris la peine de répondre au questionnaire de GAIA. Et Dour, la ville du Ministre wallon du Bien-être animal, Carlo Di Antonio ? Pas de réponse non plus.
En Région de Bruxelles-Capitale, la commune d’Anderlecht obtient la meilleure note : 93 %. Suivie par Ixelles (91 %) et Saint-Josse-ten-Noode (90 %). En bas du classement bruxellois se trouvent Evere (36 %) et Watermael-Boitsfort (34 %). Bruxelles-Ville reçoit la note de 82 %. Schaerbeek, commune du bourgmestre Bernard Clerfayt, fait un peu mieux, avec 86 %.
En Région flamande, le top 3 est composé de Dilbeek (91 %), Merksem (90 %) et Wilrijk (89 %). Les mauvais élèves sont Lochristi (13 %), Sint-Gillis-Waas (11 %) et Kluisbergen (8 %).
Cotation
Entre le 20 février 2018 et le 30 juin 2018 toutes les administrations communales du pays ont eu l’occasion de remplir un formulaire approfondi de GAIA. Suivant une grille d’analyse, l’organisation de défense des animaux cherchait à savoir dans quelle mesure les communes mènent une politique de bien-être animal digne de ce nom. Sur la base des réponses fournies, chaque localité s’est vu attribuer une note. Différentes thématiques – au degré d’importance variable – ont été examinées : présence d’un échevin du bien-être animal, budget pour la stérilisation des chats errants, police des animaux, interdiction des manèges à poneys, gestion douce de la surpopulation des pigeons (cotation sur 30) ; autorisation de nourrissage des chats errants, subsides pour la stérilisation des chats domestiques, interdiction de la vente d’animaux domestiques sur les marchés, interdiction des feux d’artifice ou remplacement par feux d’artifice à bruit contenu (cotation sur 20) ; présence de zones sans laisse pour chiens, autorisation de la présence d’animaux dans les maisons de retraites et logements du CPAS, communication sur le bien-être animal sur le site communal (cotation sur 10). Le total a ensuite été ramené sur cent. Sur le site www.jevoteanimaux.be, une barre de recherche permet aux citoyens de découvrir rapidement la note obtenue par leur administration communale.
Top et flop dans les provinces
Parmi toutes les communes de Belgique, 395 ont rempli le formulaire de GAIA. En Wallonie, c’est le cas de 159 localités (61 %) et à Bruxelles, 13 (68 %). En province du Brabant-Wallon, la commune qui obtient la meilleure note est Orp-Jauche (71 %) ; dans le Hainaut, il s’agit de Courcelles (93 %) ; en province de Liège, le gagnant est Fexhe-le-Haut-Clocher (86 %), ; au Luxembourg, il s’agit de Bastogne (88 %) ; et dans le Namurois, la championne est Jemeppe-sur-Sambre (100 %). Toujours par province, les pires administrations communales pour le bien-être animal sont Hélécine (24 %) dans le Brabant-Wallon, Froidchapelle (7%) dans le Hainaut, Villers-le-Bouillet (5 %) dans la province de Liège, Libin (0 %) dans celle du Luxembourg, et Assesse (0 %) dans celle de Namur.
L’importance du bien-être animal
Sur www.jevoteanimaux.be, le lecteur découvrira également l’importance qu’accordent les citoyens à une politique de bien-être animal menée à l’échelle communale. A la demande de GAIA, l’institut Ipsos a en effet réalisé un sondage auprès de la population, pour connaître son avis sur les 10 points d’action de GAIA pour une commune respectueuse des animaux. Résultat : chaque priorité de GAIA peut compter sur l’appui d’au moins 60 % de la population, que ce soit en Wallonie, à Bruxelles ou en Flandre. Il ressort plus particulièrement du sondage que le top 3 des priorités des Wallons, des Bruxellois et des Flamands est constitué par : le développement de projets éducatifs dans les écoles sur la protection des animaux ; l’autorisation des animaux de compagnie dans les maisons de repos, les logements du CPAS et les résidences-services ; et une politique de stérilisation des chats errants. La plupart des thématiques récoltent même l’adhésion de 70 à 90 % de la population. Par exemple, 83 % des Wallons demandent une gestion éthique des populations de pigeons, et ils sont 78 % à vouloir l’introduction d’une police des animaux.
L’avis des partis sur une politique communale de bien-être animal
Les partis politiques en place[1] ont également reçu un questionnaire, visant à connaître leur avis sur les dix points d’action de GAIA. Leurs réponses sont également reprises intégralement sur le site www.jevoteanimaux.be. « Tous les partis en place se rangent derrière la quasi-totalité de nos priorités », se réjouit Michel Vandenbosch. « Ils sont par exemple tous favorables à la désignation d’un échevin du bien-être animal dans chaque commune, à la création d’une police des animaux, ou à un éveil au bien-être animal dans les écoles. »
« Le site www.jevoteanimaux.be montre à nouveau que le bien-être animal à l’échelle locale est un thème très important pour les électeurs », commente le président de GAIA. Les administrations locales ont tout intérêt à travailler sur une politique sérieuse et ambitieuse en la matière, parce que c’est une grande attente des citoyens. Le site web sera donc non seulement utile pour les électeurs, mais également pour les futurs élus communaux qui voudront mettre en œuvre des mesures de protection des animaux. Notre souhait est que chaque ville et commune renforce véritablement la protection des animaux sur leur territoire et menant une politique locale de bien-être animal digne de ce nom ! »
[1] PS, MR, cdH, Ecolo et le PTB. (Défi n’a pas répondu au questionnaire.)