L'organisation de défense des animaux GAIA revendique que les Ministres régionaux du Bien-être animal fixent un nombre maximal d'animaux (seuil de capacité maximale) pouvant être pris en charge par un abattoir sans que le bien-être animal n'en pâtisse. GAIA demande également aux Ministres d'envoyer immédiatement des équipes d'inspection dans les autres abattoirs de la société Verbist, comme celui de Zottegem, « dont la réputation laisse aussi imaginer le pire », explique Michel Vandenbosch, le président de GAIA. L'organisation craint que les animaux qui devaient être envoyés à l'abattoir d'Izegem, dont la fermeture temporaire a été décidée hier, soient désormais acheminés vers d'autres abattoirs de Verbist, avec pour conséquences des cadences d'abattage encore plus préjudiciables aux animaux.
Rendement
Afin de maximiser le rendement, il est dans l'intérêt des abattoirs de mettre à mort le plus possible d'animaux le plus rapidement possible. Les lignes d'abattage doivent tourner à plein régime, aux dépens du bien-être des animaux. Les installations et infrastructures ne sont en effet adaptées que pour un nombre limité d'animaux.
Approche fondamentale
Fixer une capacité maximale d'animaux par abattoir permet de répondre à ce problème dans ses fondements, en s'attaquant aux causes cruciales (la logique de rentabilité et le fonctionnement à plein régime de la ligne d'abattage) des maltraitances et dysfonctionnements que subissent les animaux.
Frustrations
En dépassant la capacité d'un abattoir, qui permet un niveau acceptable de bien-être animal dans des conditions d’abattoir, de nombreux problèmes se posent inévitablement en terme de bien-être animal, mais aussi en terme de frustrations pour le personnel qui manipule et met à mort les animaux. Il n'est pas étonnant que les animaux servent de défouloir à ces frustrations. Ajoutez à cela un estompage de la norme morale ainsi que des contrôles insuffisants et inadéquats, et vous obtenez inévitablement une situation de cruauté animale. « Les Ministres du Bien-être animal doivent voir plus loin que le bout de leur nez », commente Michel Vandenbosch, le président de GAIA.
FEBEV?
GAIA attend également plus que de la langue de bois et des bonnes intentions de la part de la FEBEV, la Fédération Belge de la Viande. « Si la FEBEV prend vraiment le bien-être animal au sérieux, tout le secteur de la viande doit relayer la demande de GAIA, et comprendre que sans mesures profondes, qui fixent une limite au nombre d'animaux pouvant être tués dans un abattoir, ce ne sera qu'une question de temps avant qu'un nouveau scandale révélant de la maltraitance animale dans un abattoir ne soit mis au jour », conclut Michel Vandenbosch.