GAIA remet 1 069 715 signatures à la Commission européenne pour mettre fin aux transports longues distances d’animaux vivants
Le président et la directrice de GAIA, Michel Vandenbosch et Ann De Greef, en présence de Eurogroup for Animals, ont remis ce matin au Commissaire européen à la santé et à la sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis, les 1 069 715 signatures de citoyens européens rassemblées pour mettre fin aux transports d’animaux sur de longues distances dans l’UE. Une trentaine de militants de GAIA et de Eurogroup for Animals s’étaient regroupés à cette occasion devant le siège de la Commission européenne à Bruxelles, avec des pancartes illustrées d’animaux transportés le regard en détresse, et portant l’inscription « Stop the trucks » (Arrêtons les camions). « Ce succès de la campagne ‘Arrêtons les camions’ envoie un signal très fort à la Commission européenne », commentent en chœur Michel Vandenbosch et Ann De Greef. « La réglementation actuelle relative à la protection des animaux pendant le transport est largement inefficace. L’UE doit agir sans plus attendre afin d’épargner les souffrances terribles engendrées par les transports longues distances », soulignent-ils.
Les transports sur de très longues distances exposent chaque année, en Europe et vers des pays tiers comme la Turquie ou ceux du Moyen-Orient, près d’un milliard de volailles et 37 millions de bovins, d’équidés, de chèvres et de moutons, à des états d'épuisement et de déshydratation, à des blessures et même à la mort. Ils posent également un problème de santé publique. Depuis de nombreuses années, enquête après enquête, GAIA et ses partenaires s’efforcent ainsi de mettre au grand jour les conditions inhumaines dans lesquelles les animaux sont transportés. La campagne et la pétition « Arrêtons les camions », lancée conjointement avec Eurogroup for Animals dans 27 pays en mars 2016, tente d’y remédier en plaidant pour une révision approfondie de la loi européenne encadrant la protection des animaux pendant le transport.
Réviser les normes actuelles
Pour GAIA et sa coupole européenne, seules une mise à jour et une révision des normes actuelles permettraient de résoudre les problèmes posés par la durée, les conditions et le contrôle des transports d'animaux. Ces modifications doivent notamment porter sur une durée bien plus limitée (8 heures maximum) pour le transport d’animaux vivants, des exigences beaucoup plus strictes et plus précises concernant les conditions du transport, ainsi que sur le niveau de formation des conducteurs et des gestionnaires. Les associations préfèrent que soit remplacé le transport d'animaux vivants par celui de viande et de carcasses.
Soutien des Ministres du Bien-être animal
Au large soutien des citoyens à ces demandes, s’ajoute celui des trois Ministres belges régionaux du bien-être animal, Carlo Di Antonio (cdH), Bianca Debaets (CD&V) et Ben Weyts (N-VA). Ces derniers ont publiquement adressé au Président de la Commission européenne en juillet de l’année passée, une demande de révision du Règlement européen 1/2005 relatif à la protection des animaux pendant le transport. Cette requête est venue appuyer une demande initiale faite par les gouvernements allemand, danois et hollandais et suivie par l’Autriche et la Suède.