GAIA s’insurge en outre contre toute information erronée diffusée à ce sujet
GAIA a décidé de lancer une citation en justice contre la ville de Liège pour avoir délivré des autorisations pour des abattages rituels à domicile. Pourtant plusieurs tribunaux (par exemple le tribunal de première instance du Brabant wallon) ont confirmé le caractère illégal de tout abattage rituel à domicile, qu’ils soient effectués avec ou sans étourdissement. « Face à ces actes illégaux, que la ville de Liège a autorisés, nous demanderons la condamnation de la ville au tribunal de première instance de Liège. En même temps, GAIA a chargé ses avocats d’examiner si une plainte pénale peut être déposée contre chaque responsable impliqué dans cette affaire », explique le président de GAIA, Michel Vandenbosch.
Dans son jugement rendu le 8 février 2018, le tribunal de première instance du Brabant wallon, donnant raison à GAIA dans son litige l’opposant à la ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, a confirmé que tout abattage rituel effectué à domicile est formellement interdit. De plus, le tribunal a confirmé que la mise à disposition de conteneurs à dépouilles d’animaux abattus à domicile, en plus d’être interdite, incite à des abattages illégaux.
En effet, depuis le 11 février 1988 il est punissable d’abattre des ovins ou des caprins à domicile dans le cadre de rites religieux. Contrairement aux fausses informations diffusées, notamment par certaines villes et communes telles que Liège, les abattages dans le cadre d’un rite religieux ne peuvent être effectués que dans un abattoir agréé et permanent. A ce sujet, le règlement européen est formel. De plus, l’arrêté royal du 9 mars 1953 (concernant le commerce des viandes de boucherie et réglementant l'expertise des animaux abattus à l'intérieur du pays) précise que la viande d’animaux abattus à domicile ne peut être en aucun cas mise sur le marché ou cédée à des tiers, or le rite religieux prescrit que 33% de la viande doit être offerte aux démunis et 33% aux voisins.
Enfin, GAIA juge bon à rappeler que le Règlement européen 1099/2009 sur la protection des animaux au moment de leur mise à mort précise qu’étourdissement signifie « tout procédé appliqué intentionnellement qui provoque une perte de conscience et de sensibilité sans douleur », notamment l’électronarcose, et que cette procédure doit être pratiquée par un spécialiste, compromettant fortement ou rendant impossible en pratique la réalisation d’une telle tâche à domicile. Des coups de marteau ne constituent donc absolument pas une méthode d’étourdissement autorisée contrairement à ce que certains voudraient faire croire.