Propriétaire des marques Devos Lemmens, Liebig, Royco ou encore Aïki, le groupe Continental Foods est le nouveau signataire du Better Chicken Commitment, une charte soutenue par les plus grandes ONG de défense animale en Europe. En étroite collaboration avec GAIA, le leader belge de l’agroalimentaire s’engage – entre autres – à ne plus s’approvisionner en poulets à croissance rapide en Belgique, en Finlande, en France, en Allemagne et en Suède d’ici 2026.
Baisse des densités dans les élevages, poulets à croissance moins rapide, lumière naturelle, enrichissement du milieu de vie, fin de l’accrochage des animaux vivants sur la chaîne d’abattage : ces critères du Better Chicken Commitment (aussi connu sous le nom d’Engagement européen pour le poulet), soutenus par GAIA et une trentaine d’associations de défense des animaux en Europe, visent à faire disparaître les pires pratiques d’élevage et d’abattage des poulets.
Dans un pays où près de 97% des poulets proviennent d’élevages intensifs, voire industriels, entassés par dizaines de milliers dans d’immenses poulailler, la transformation des élevages et des abattoirs ne se fait pas en un jour. Le groupe Continental Foods s’est fixé 2026 pour honorer cet engagement.
Pour Michel Vandenbosch, président et cofondateur de l’association belge de défense des animaux GAIA (Global Action in the Interest of Animals), la décision de Continental Foods est un signal fort pour l’ensemble de l’industrie : « Il s’agit d’une décision importante qui fera une différence significative puisqu’elle permet d’améliorer la qualité de vie de plusieurs millions d’animaux sensibles. Nous encourageons les autres groupes de l’agroalimentaire, mais aussi les chaînes de fast-food et l’Horeca, à s’inspirer de l’engagement du leader belge de l’agroalimentaire et de mettre fin aux pires pratiques d’élevage et d’abattage des poulets de chair. »
Un impact sur plusieurs millions de poulets
Créée en Belgique en 2013, Continental Foods est l’une des principales sociétés agroalimentaires d’Europe, avec des activités en Belgique, en Finlande, en France, en Allemagne et en Suède. Thomas Bittinger, PDG de Continental Foods, explique : « Chez Continental Foods, nous prenons notre responsabilité sociétale au sérieux. Le bien-être des animaux est important pour nos consommateurs et pour nous, et nous croyons qu’il s’agit d’un élément clé d’une chaîne d’approvisionnement durable. C’est pourquoi nous avons interdit tous les œufs de poules en cage de nos produits il y a déjà quelques années. Avec ce nouvel engagement, nous passons à l’étape suivante afin d’aider à améliorer le bien-être des poulets d’élevage. »
Continental Foods se dit convaincu que 50% de ses produits belges seront conformes à le Better Chicken Commitment (BCC) d’ici 2024, mais malheureusement pas tous. En effet, un des plus grands fournisseurs de Continental Foods pour le marché belge, Diana Foods, ne pourra se mettre en conformité avec le BCC qu’à partir de 2026. « Nous veillerons à ce que cet engagement soit tenu, car l’enjeu est grand pour les animaux concernés », insiste Michel Vandenbosch de GAIA.
Un mouvement de fond
Par cet engagement formel, Continental Foods rejoint le cercle jusqu’à présent restreint d’entreprises qui, comme Aoste en Belgique, cherchent à alléger la souffrance des poulets dans leurs chaînes d’approvisionnement. Plusieurs sociétés de renom telles que Nestlé, Danone, Unilever, Dr Oetker ou plus récemment KFC se sont déjà engagées à répondre aux critères du Better Chicken Commitment sur le périmètre européen, notamment grâce aux sollicitations et aux efforts soutenus de la coalition d’associations internationale Open Wing Alliance dont GAIA est le représentant en Belgique.
Qu'est-ce que le Better Chicken Commitment ?
Le Better Chicken Commitment (BCC) apporte des changements essentiels aux élevages de poulets de chair pour répondre aux besoins fondamentaux d’êtres sensibles. Les six engagements visent à garantir que, d’ici 2026, 100 % du poulet [frais, congelé et transformé] de la chaîne d’approvisionnement respecte les critères suivants :
- Le respect de la législation et de la réglementation européenne en matière de bien-être animal. Et ce, quel que soit le pays de production ;
- Une densité plus faible (max. 30 kg/m2) ;
- L’utilisation de races de poulets à croissance plus lente, pour une meilleure qualité de vie ;
- L’enrichissement de l’espace vital du poulet (accès à la lumière naturelle, des perchoirs et des substrats à piquer) ;
- Un abattage sans cruauté, soit via l’étourdissement atmosphérique contrôlé soit via des méthodes d’étourdissement électrique efficace et non-réversible ;
- Un audit externe pour démontrer la conformité aux normes et des rapports publics annuels sur les progrès réalisés.
Vous pouvez lire le texte intégral de cette charte sous ce lien :
https://welfarecommitments.com/europeletter/fr