GAIA se félicite de la décision du Conseil de sécurité de rouvrir les salons de toilettage à partir du 11 mai, comme le lui a confirmé le cabinet de la ministre de l'Emploi, de l'Economie et des Consommateurs Nathalie Muylle (CD&V). « Le Centre de crise a décidé de fermer les salons de toilettage en même temps que les salons de coiffure, alors qu’il s’agit de deux services totalement différents », explique la directrice de GAIA, Ann De Greef. « Sans soins appropriés, les animaux sont confrontés à de nombreux problèmes souvent douloureux : ongles incarnés, pyodermite, affections cutanées, pelage d’hiver qui se détache et s’emmêle dans les poils plus longs... La décision de rouvrir les salons de toilettage est une bonne chose, mais en ce qui nous concerne, ils n’auraient jamais dû fermer. D’autant plus qu’il est parfaitement possible de maintenir la distance sociale requise et de prendre toutes les précautions et mesures de sécurité nécessaires ».
Dans l’intérêt du bien-être des animaux, GAIA demande depuis des semaines à la Première ministre Sophie Wilmès (MR) et aux ministres régionaux du Bien-être animal d’ouvrir les salons de toilettage. « Ce n’est pas tant un service esthétique qu’une vraie question de bien-être animal car sans soins appropriés, les animaux sont confrontés à de nombreux problèmes souvent douloureux : ongles incarnés, pyodermite, affections cutanées, pelage d'hiver qui se détache et s'emmêle dans les poils plus longs, épiphora du chien et du chat... »
Des dizaines de plaintes
Ces dernières semaines, l’organisation de défense des droits des animaux a reçu des dizaines de plaintes. Non seulement de la part de toiletteuses inquiètes pour les animaux dont elles s’occupent, mais aussi de la part de nombreux propriétaires concernés. Une dame âgée, par exemple, n’a pas pu nettoyer elle-même les yeux de son chien, ce qui a provoqué une inflammation chez l’animal. Elle n’était pas non plus la bienvenue chez le vétérinaire.
La toiletteuse S.V. a contacté GAIA le 4 avril : « Cher GAIA, je suis un toiletteur pour chiens avec 24 ans d’expérience. Je ne suis pas satisfait de la fermeture obligatoire. Nous avons un métier essentiel. Nous avons même dû fermer nos portes plus tôt que les salons de coiffure alors que nous ne devons même pas à entrer en contact avec les gens dans l’exercice de notre profession. Où est la logique ? Vous ne pouvez pas imaginer à quoi ressembleront les animaux après notre fermeture. Complètement enchevêtrés, avec des ongles incarnés, sans parler de la saleté de leur caca et de celle de leurs yeux et de leurs oreilles. C’est vraiment dommage d’étiqueter notre profession comme non-essentielle ».
« Si la fermeture avait été prolongée, elle aurait entraîné de graves problèmes de santé pour de nombreux animaux », déclare Ann De Greef. « Nous devions également éviter que certaines personnes inexpérimentées doivent soudain s’occuper d’animaux. Les toiletteurs sont des personnes ayant une formation spécifique. Ils ont souvent des années d’expérience. C’est une vraie profession, pas un hobby ».