Colruyt vend du foie gras de canes martyrisées en France

GAIA relaie ses découvertes effroyables et interpelle Colruyt. Des canes malades ou agonisantes, d’autres mortes, parfois le bec débordant de pâtée, gisant parmi leurs congénères vivantes.

Les nouvelles images de L214 datant de la fin du mois de novembre 2022 sont présentées par l'ex-Miss France Alexandra Rosenfeld. Le reportage montre des canes, réfractaires, gavées de force. Certaines sont malades, d’autres à l’agonie.

On trouve même des cadavres dont le bec déborde parfois encore de pâtée laissés parmi les vivantes… Au sein des marques du groupement français concerné, la marque Maistres Occitans se retrouve dans les rayons de Colruyt en Belgique !

Ces images de la souffrance causée sur les canes en France sont du même ordre que celles présentées par GAIA l’année passée dans les élevages de canards en Wallonie pour du foie gras dit « artisanal ». On y voyait des canards maltraités et meurtris par un gavage inhumain. Quel qu’en soit l’origine, il y a de quoi remettre en question l’appréciation d’un toast de foie gras au moment des fêtes…

Les images montrent des canes gavées de force deux fois par jour : le gaveur leur enfonce un embuc métallique dans le jabot pour y propulser jusqu’à 1 kg de pâtée. Pour faciliter ce gavage, une grille aplatit les animaux au fond de la cage. Les canes malades et agonisantes, voire mortes, se mêlent à leurs congénères qui continuent à vivre ce traitement cruel.

Le sol grillagé sur lequel elles reposent provoque des plaies systématiques à leurs pattes. Dans ces cages, les animaux ne peuvent même pas étendre pleinement leurs ailes. Les conditions sanitaires sont critiques : nombreux cadavres laissés au sol et dans la fosse à lisier, installation sale et mal entretenue, eau souillée, ventilateurs chargés de poussière.

Les canes utilisées pour la production de foie gras développent des pathologies liées à leur physiologie, entraînant des souffrances supplémentaires, voire une mort prématurée :

• myocardite plus fréquente (le cœur des femelles est plus petit que celui des mâles) ;
• blessures lors du gavage plus fréquentes (les canes sont plus nerveuses et se débattent plus vigoureusement pendant le gavage).