Le futur gouvernement wallon PS-MR-Ecolo ne semble pas favorable à la cause animale. Sur les 122 pages de sa déclaration gouvernementale, seules 2 lignes sont accordées au bien-être animal. « Il n’y a aucune mesure concrète. C’est un manque flagrant d’ambition », dénonce l’Union Wallonne pour la Protection Animale (UWPA) qui regroupe 20 associations et refuges wallons, avec l’association GAIA. Un accord sous le signe de l’immobilisme et du renoncement ?
Deux lignes. Ou, plus précisément, 31 mots. Sur les 122 pages de déclaration de politique régionale, c’est le poids et l’intérêt accordés par la nouvelle coalition wallonne PS-MR-Ecolo au Bien-être animal. Une défiance envers les électeurs wallons et les associations sur leurs attentes concernant les animaux, leur bien-être et leur protection. GAIA et l’UPWA espèrent que le/la nouveau/elle ministre du Bien-Être Animal fera quant à lui/elle preuve de vision et d’ambition.
« La coalition gouvernementale PS-MR-Ecolo veut se hisser en pole position de la transition sociale, écologique et économique. Mais elle ne prend pas en compte les doléances des associations de protection animale et réduit à peau de chagrin la question du bien-être animal. C’est un manque flagrant d’ambition », torpille Michel Vandenbosch, président de GAIA. « Se limiter à la mise en œuvre du Code wallon du Bien-être animal, sans mesures supplémentaires, ne fera pas l’affaire. »
Du gavage forcé pour la production de foie gras au broyage des poussins, en passant par la castration chirurgicale des porcelets, les animaux dans les laboratoires, les usines à chiots et les animaleries pour ne citer que quelques exemples, la Wallonie n’est pas un paradis sur terre en termes de bien-être animal. Et l’accord de gouvernement de la coalition PS-MR-Ecolo ne risque pas d’améliorer cette perception.
Zéro ambition
Michel Vandenbosch, président et co-fondateur de GAIA, déplore que ce texte n’apporte aucune ambition significative en terme de bien-être animal : « Force est de constater que le PS, le MR et Ecolo ne se sont pas engagés sur des changements concrets pour les animaux. Or il ne s’agit pas de se reposer sur ses lauriers. Nous voyons bien, sur nos réseaux sociaux, que l’opinion publique gronde : les Wallons s’insurgent contre les projets d’élevages intensifs de cochons et de poulets dans leur Région. Il n’y a pas une semaine sans cas de maltraitance d’animaux », s’indigne Michel Vandenbosch. Et d’insister : « Après des avancées marquantes sous la précédente législature, la protection animale sera-t-elle l’enfant pauvre de la nouvelle coalition gouvernementale wallonne ? »
Pour les associations du secteur, cette déclaration est un acte manqué : « Il faut espérer que le.la prochain.e ministre du Bien-être animal poursuivra avec force le travail réalisé ces dernières années, avec des objectifs concrets. Le Bien-être animal mérite plus que 2 phrases sur 122 pages de déclaration de politique », conclut Sébastien de Jonge, Directeur du refuge Sans Collier et Vice-Président de UWPA.