Bruxelles, 01/08/2011 - L'organisation de défense des animaux GAIA salue la diminution enregistrée en 2010 du nombre d'animaux utilisés dans les laboratoires : 700 708 animaux ont été soumis à des expérimentations en 2010, contre 741 989 en 2009, ce qui correspond à une baisse de 5,5 %. Ces chiffres révèlent qu'une diminution de l'ordre de 20 % sur une législature complète, comme GAIA le demande depuis des années auprès du (de la) ministre en charge, est chose faisable. Par ailleurs, GAIA réclame l'adoption dès le prochain gouvernement d'un plan d'action qui viserait à réduire systématiquement le recours à l'expérimentation animale. « Le gouvernement doit veiller à ce que la baisse de 2010 ne reste pas un "coup de chance". En 2009, le nombre d'animaux utilisés dans les laboratoires avait ainsi augmenté par rapport à 2008 », souligne Michel Vandenbosch, le président de GAIA. GAIA s'inquiète par ailleurs de l'augmentation du nombre de chiens et de lapins soumis à des expérimentations l'année dernière par rapport aux chiffres de 2009.
Moins de singes, plus de chiens et de lapins
L'année passée, ce sont environ 90 000 rats et souris qui ont échappé à l'expérimentation animale en Belgique par rapport à 2009. Reste que le nombre total utilisé reste très élevé : près de 570 000 rats et souris ont été soumis à des tests dans les laboratoires du pays. Le recours à l'expérimentation sur des singes est également en diminution (21 contre 29 en 2009 et 41 en 2008). Les actions menées l'année passée par GAIA et la Coalition Anti-Vivisection visaient principalement l'utilisation de singes. En revanche, le nombre de chiens utilisés a augmenté de manière significative (662 contre 584 en 2009). De même, la hausse enregistrée du nombre de lapins en laboratoires est préoccupante : 66 625 individus utilisés, soit plus de 9000 unités supplémentaires par rapport à 2009, année où une augmentation de 15 000 lapins avait déjà été notée.
Plus de transparence
GAIA continue de réclamer plus de transparence. « Nous voulons des informations concrètes relatives à la nature des expérimentations, à la souffrance qu'elles engendrent pour les animaux, et aux tests douloureux qui ont lieu sans anesthésie », explique Michel Vandenbosch. « Les statistiques ne disent rien à ces propos. Or des informations de cette sorte devraient être rendues publiques. »
Centre des méthodes alternatives
Selon GAIA, le prochain gouvernement devra soutenir activement le Centre des Méthodes alternatives, comme l'exige la loi.