Bruxelles – le 12 octobre 2011. GAIA s'indigne des déclarations du commissaire européen en charge du Bien-être animal à l'égard des œufs de batterie illégaux. M. Dalli a annoncé devant le parlement qu'il ne souhaitait pas le report de l'interdiction des élevages de poules en batterie (en application dès le 1er janvier 2012), mais qu'il cherchait en revanche des solutions pour les éleveurs dont les installations ne sont pas encore conformes. Dans la pratique, cela signifie que des œufs de batterie illégaux seront toujours en vente après le 1er janvier. Une situation que l'organisation de défense des animaux GAIA qualifie d'inacceptable.
INTERDICTION
A partir du 1er janvier 2012, une Directive européenne interdisant les cages de batterie classiques entrera en application. Tous les éleveurs de poules pondeuses doivent conformer leurs installations aux nouvelles normes et recourir à des systèmes alternatifs avant cette date butoir. Mais c'est là que le bât blesse.
54% DES ÉLEVEURS NON CONFORMES
Une très grande partie des éleveurs n'a pas encore investi dans des systèmes alternatifs, et ne se sera pas mis en conformité pour le 1er janvier prochain. Avec 54 % d'éleveurs n'ayant, 6 mois avant l'interdiction, pas encore adapté leurs installations – selon une étude menée auprès des professionnels flamands –, la Belgique est particulièrement à la traîne.
Ann De Greef, la directrice de GAIA explique : « Le secteur a eu 12 années pour se conformer à cette Directive. Il est inacceptable que des œufs illégaux soient toujours sur le marché après le 1er janvier. Cette situation serait en outre injuste à l'égard des éleveurs qui se seraient mis en conformité à temps. »
M. DALLI PROVOQUE LES ORGANISATIONS DE DÉFENSE DES ANIMAUX
La déclaration du commissaire européen John Dalli, qui cherche une solution en faveur des éleveurs qui n'auront rien changé à leurs installations, est plutôt dure à avaler pour les organisations européennes de défense des animaux. Selon elles, il est hypocrite de continuer à commercialiser des œufs de batterie après l'entrée en application d'une loi les interdisant. Michel Vandenbosch, le président de GAIA, a eu un entretien au cabinet fédéral de la ministre en charge pour discuter de ce problème.