Michel Vandenbosch, président de GAIA : « Sérieusement ? Poule - de – LUXE ? L’association des mots « poule » et « luxe » est complètement antinomique, quand on pense à la situation absolument honteuse dans laquelle vivent les poules dans la majorité des élevages. Du luxe, franchement ? »
Il n’y a pas une poule d’élevage qui vit dans le luxe. Il faut retirer cette expression par respect pour les poules, ET pour la langue française.
Une poule ne vit clairement pas dans le « luxe »
Les poulets de chair à croissance rapide, élevés pour leurs viande sont génétiquement sélectionnés pour produire autant de viande que possible en seulement six semaines. Leur vie est un véritable calvaire !
Semaine 1 - 2
Ooooh quels mignons petits poussins !
En Belgique, 300 millions de poussins sont engraissés pour leur viande chaque année. Ils vivent dans des hangars sombres où ils ne voient jamais la lumière du jour. Les poussins, au cours des premières semaines, sont encore petits et ont encore un peu d’espace pour se déplacer. Mais cela change rapidement....
Semaine 3
La chronique d'une mort annoncée
Un poids beaucoup trop lourd à porter :
Les 3/4 des poussins ont déjà des difficultés à marcher et souffrent de douleurs chroniques aux pattes et aux articulations.
-Ils vivent dans un espace beaucoup trop restreint qui ne leur permet déjà plus de se déplacer
-Un espace déjà beaucoup trop restreint pour pouvoir se déplacer: 16 à 21 poulets sont entassés ensemble dans 1m2
Victimes de maladies et de malformations :
-Diarrhée : 1 à 15 millions de poussins en sont victimes chaque année.
-Troubles du mouvement : 50 % des poulets présentent une dyschondroplasie tibiale ou une malformation du cartilage.
-En raison de leur poids, les oiseaux s'affaissent de plus en plus sur leurs pattes et restent assis trop longtemps sur de la litière insalubre.
Semaine 4 - 5 - 6
Vous avez dit poule de luxe ? Poule handicapée serait plus approprié
Obésité morbide :
-Le corps rendu trop lourd provoque des boitements - 25 % des poussins (soit 75 millions par an) n'arrivent plus à se déplacer normalement.
-25 % des poussins (soit 75 millions par an) n'arrivent plus à se déplacer normalement.
-3,3 % des poussins (soit 9,9 millions par an) n'arrivent plus du tout à se tenir debout sur leurs pattes.
Un espace réduit à peau de chagrin :
-Chaque poule dispose plus ou moins de l’espace d’une page A4.
Les maladies dont souffrent les poules :
-Brûlures et lésions des coussinets plantaires. En raison de leur poids, de nombreuses poules rampent sur de la litière sale remplie d’excréments.
-Ces excréments engendrent une forte concentration d'ammoniac. L'ammoniac corrosif provoque des blessures. Des cloques thoraciques apparaissent en moyenne chez 6,5 % des poules (19,5 millions par an). Jusqu'à 20 % des poules souffrent de brûlures (60 millions de poules par an). Et 8% des poules (24 millions de poules par an) développent des ulcères aux pattes.
-Une partie des poules meurt en raison de maladies du cœur, des intestins et du système respiratoire. Certaines poules sont victimes du syndrome de la mort subite : elles ont littéralement grossi jusqu'à la mort. D'autres suffoquent à la suite d'une distension abdominale, car le liquide entourant leurs organes finit par rendre la respiration impossible.
Semaine + 6
Ils grandissent beaucoup trop vite
Le poussin est engraissé jusqu'à ses six semaines, lorsqu’il a atteint le poids d'abattage.
Les poules subissent de mauvais traitements pendant le transports. Nombre d'entre eux souffrent de hanches disloquées, de pattes cassées et de saignements. Chaque année, environ 9 millions de poules ont les griffes ou les orteils arrachés lors du déchargement du camion.
Quelque 850 000 oiseaux par an ne survivent pas au voyage (entre 18 et 35 millions au niveau européen). Ceux qui arrivent en vie sont complètement épuisés, souvent blessés et effrayés.
L'étape finale est l'abattoir. Les poulets y sont suspendus par les pattes à des crochets métalliques et sont étourdit en plongeant leurs tête dans un bain d’eau électrifié. Certains poulets sont encore conscients lorsque le couteau d'abattage automatique leur tranche la gorge. Dans les abattoirs modernes, 8 000 à 10 000 poulets sont tués par heure, soit environ 170 poulets par minute !