Madame, Monsieur,
Dimanche dernier (25 octobre 2015), RTL-TVI diffusait le dernier épisode de l’émission française Wouf, qui met en scène des chiens utilisés lors d’épreuves d’agilité et d’obéissance.
Si la plupart des épreuves ne posaient pas nécessairement de gros problèmes de bien-être animal, de nombreux téléspectateurs ont toutefois pris l’initiative d’attirer l’attention de GAIA sur le dernier défi, qui opposait les chiens employés pour la compétition à un ours. GAIA émet de sérieuses réserves sur le caractère éthique et responsable de ce spectacle.
Si l’émission a été tournée en France et échappe donc à la législation belge, vous savez peut-être que sans dérogation, la possession d'animaux sauvages – dont font partie les ours – par des particuliers est illégale dans notre pays. Une mesure prise dès 2009 par le législateur afin que le bien-être de ces animaux ne soit plus contrevenu par une détention ou une utilisation contraire à leurs besoins fondamentaux. Aussi, il nous semble évident qu’amener un ours dressé sur un plateau de télévision à des fins spectaculaires est un anachronisme. Devons-nous rappeler que les ours bruns sont des animaux solitaires, préférant vivre dans les montagnes, et à bonne distance de l’activité humaine ?
C’est dans le même esprit d’évolution morale et sociétale que la Belgique a interdit en 2014 l’utilisation de tous les animaux sauvages dans les cirques. Nous regrettons que RTL-TVI fasse preuve d’incohérence à l’égard de l’avancée éthique de notre société. Les dresseurs d’ours suscitent désormais davantage l’indignation que l’admiration du public, pour qui l’utilisation d’animaux ne peut plus se faire à leur détriment. C’est pourtant le cas dès le moment où un animal sauvage tel qu’un ours se trouve dans une situation de captivité et d’utilisation sur un plateau de télévision.
Pour toutes ces raisons, GAIA souhaite vous demander de ne plus diffuser à l’avenir d’émissions télévisées de divertissement mettant en scène des animaux sauvages. Bien sûr, nous ne manquerons pas de saluer publiquement un engagement de votre part qui irait dans ce sens.
Au nom de GAIA et de ses 20 000 sympathisants, je vous remercie d’avance pour votre réponse que j’espère positive.
Sincères salutations,
Michel Vandenbosch
Président de GAIA