« Chers politiciens, donnez une place aux animaux dans la Constitution »
En Belgique, 86% des électeurs sont favorables à l’inscription des animaux dans la Constitution. Mais malgré l’introduction en 2018 d'une proposition de loi visant à inscrire la protection, la dignité et le bien-être des animaux dans la Constitution belge, le Parlement ne l'a toujours pas votée. Afin de montrer aux politiciens que les citoyens souhaitent que les animaux soient protégés au plus haut niveau institutionnel, GAIA relance sa campagne et sa pétition « www.animauxdanslaconstitution.be » à travers un nouveau spot TV (diffusé sur les chaines publiques et privées du pays du 16 au 31 mars 2019). En ce moment, le compteur de cette pétition affiche 139.000 signatures. « Les citoyens font entendre leur voix. Il incombe, à présent, aux politiciens de concrétiser cette volonté une bonne fois pour toute », explique Michel Vandenbosch », président de GAIA.
Pour GAIA, il est essentiel que le bien-être et la dignité des animaux en tant qu’êtres sensibles soient inscrits dans la Constitution belge. « C’est faire preuve d’humanité au plus haut niveau institutionnel, explique Michel Vandenbosch, président de GAIA. Par ailleurs, le regard que porte la société sur les animaux évolue énormément : la cause animale est devenue une thématique politique et une vraie question sociétale. Notre Constitution doit être en phase avec cette évolution. »
Selon un sondage Ipsos réalisé en juillet 2017 auprès d’un échantillon de 3000 personnes, 86% des Belges sont favorables à l’inscription des animaux dans la Constitution. D’autres pays comme l’Allemagne, le Luxembourg et la Suisse mentionnent déjà la protection des animaux dans leur Constitution.
139.000 signatures de soutien
Lancée en 2017, l’idée de GAIA d’inscrire le bien-être et la dignité des animaux dans la Constitution belge a déjà avancé à grands pas. Ainsi, la pétition www.animauxdanslaconstitution.be pour recueillir le soutien des citoyens pour que les parlementaires agissent vraiment, a dépassé les 139.000 signatures.
En 2018, la Commission des Affaires Institutionnelles du Sénat a, pour la première fois, examiné la proposition visant à inscrire la protection, la dignité et le bien-être des animaux dans l’article 7bis de la Constitution belge. Cet article avait bien été déclaré ouverte à la révision. Introduite par Christine Defraigne (ex-présidente du Sénat, MR) et Sabine de Bethune (sénatrice CD&V), cette proposition répond en fait à la demande de GAIA, qui mène activement campagne pour ce changement constitutionnel. Plusieurs auditions ont eu lieu au sénat. “Moi-même j’y ai présenté le point de vue de GAIA”, ajoute Michel Vandenbosch.
Un signal clair aux politiques
Lors des discussions, tous les partis se sont exprimés de manière positive. Mais bien que, malgré ce consensus, la Commission des Affaires Institutionnelles a approuvé le rapport lundi passé, les membres de la Commission ont omis de voter la loi. Selon le rapporteur, le sénateur Bert Anciaux (sp.a) qui ne cache pas son indignation, le gouvernement aurait mis un véto. Sans le nommer, il a même pointé du doigt un parti en particulier.
C’est bien en vue des prochaines élections que GAIA demande que le respect pour les animaux et leur dignité soient inscrits dans la Constitution belge. « L’enjeu est de taille, explique Michel Vandenbosch, puisqu’une fois adoptée, cette évolution devrait permettre de donner plus de poids aux lois protectrices des animaux. » Et le président de GAIA de conclure : « De ce fait, les juges auront moins tendance à acquitter des malfaiteurs et à les condamner de manière plus ferme. »