Bruxelles, 22 décembre 2021 - L'organisation de défense des animaux GAIA a décidé, après consultation de son conseiller juridique, de déposer une plainte auprès du parquet d'Ypres contre les quatre éleveurs de dindes de Flandre occidentale. Les images de ces élevages diffusées récemment par l’association révèlent des violations extrêmes du bien-être animal.
"Ce que nous avons découvert dans ces exploitations (à Heuvelland, Lichtervelde, Wervik et Lendelede) (un grand nombre d'animaux souffrants, moribonds, gravement affaiblis, malades avec de graves blessures ; des dindes boiteuses, qui peuvent à peine ou pas du tout se déplacer, couchées dans une litière humide et sale, pleine d'excréments, de carcasses, décomposées ou non, etc.) est si grave que nous n'avons pas d'autre choix que de porter plainte", explique Michel Vandenbosch, président de GAIA. "Si nous ne porterions pas plainte contre des abus aussi horribles, alors contre quoi en déposer?".
De la Slovénie au Luxembourg
Maître Anthony Godfroid, avocat de GAIA asbl, ajoute : "Notre droit protège les animaux parce que nous les reconnaissons comme des êtres sensibles dotés de besoins, d'intérêts et d'une dignité propre. Les plus hautes juridictions européennes suivent également cette tendance. De la Slovénie au Luxembourg, il est reconnu que les animaux font partie de notre ordre moral et doivent donc être traités avec dignité. Les images réalisées dans les fermes de Flandre occidentale ne sont pas seulement répugnantes, elles montrent la faillite du système. En tant qu'avocat, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que le parquet d'Ypres poursuive l'affaire. "
"Concrètement, des poursuites pénales sont engagées pour avoir infligé, sans nécessité, des douleurs à des animaux, pour avoir tué des animaux sans nécessité et pour avoir hébergé des animaux (ici : des dindes) dans des conditions qui ne répondent pas à leurs besoins éthologiques. Actuellement, en Région flamande la peine maximale pour ces infractions est de 6 mois d'emprisonnement et de 16 000 euros d'amende. Les "chefs d'entreprise" en question ont de la "chance" que les nouvelles sanctions pour ce genre d'actes révoltants ne soient pas encore entrées en vigueur. Le Ministre du Bien-être animal, Ben Weyts (N-VA), a déjà annoncé que les peines actuelles seront portées à cinq ans de prison et à des amendes considérablement plus élevées", a déclaré M. Godfroid.