### « GAIA demande l'arrêt des exportations de bovins et une révision urgente du Règlement européen relatif à la protection des animaux pendant le transport »
En avril 2016, GAIA tirait la sonnette d'alarme pour aider 70 bovins belges bloqués depuis plus de 2 semaines sans soins à la frontière bulgaro-turque pour des raisons administratives. Aujourd'hui, c'est un scandale d'envergure européenne et structurelle que l'association de défense des animaux met au jour en matière de transports d'animaux sur de longues distances : bovins et moutons épuisés, affamés, assoiffés, gravement blessés, voire morts au cours d'un trajet de plusieurs jours. Ces conditions de transport contreviennent à de nombreuses exigences légales européennes.
Pour appuyer ses révélations, GAIA dévoile une vidéo de 11 minutes, qui est le résultat condensé d'une longue investigation, conduite dans toute l'Europe et jusqu’au Moyen-Orient au cours de l'année 2016 par une coalition d'organisations dont Animals International, Animal Welfare Foundation / Tierschutzbund Zürich, et Eyes on Animals.
Des quatre coins de l'Europe, Belgique y compris, des bovins et moutons sont rassemblés et envoyés – par camions, par bateaux et même par avions – vers des pays tels que la Turquie, le Liban, la Jordanie, l'Egypte, Israël, la Lybie..., où ils sont abattus ou engraissés. Les organisations ont notamment pu filmer la mise à mort d'animaux dans un abattoir turc, où l'on voit un bovin provenant d'une ferme en Belgique (boucle d'identification visible).
Michel Vandenbosch, président de GAIA : « GAIA demande, dans tous les cas où cela est possible, l'arrêt des exportations d'animaux vivants, et demande, pour les animaux qui doivent être abattus pour la consommation, que ce commerce soit remplacé par le transport de carcasses d'animaux abattus dans leur pays d'origine. Dans tous les cas, GAIA appelle à l'arrêt des exportations de bovins de la Belgique vers la Turquie ». Et d’ajouter : « GAIA demande également que le Règlement (CE) No 1/2005 du Conseil relatif à la protection des animaux pendant le transport soit revu. Cette volonté est partagée par les trois Ministres belges du Bien-être animal : Carlo Di Antonio (Wallonie), Bianca Debaets (Région de Bruxelles-Capitale) et Ben Weyts (Flandre), qui ont co-signé une lettre à ce propos, adressé à la Commission européenne.»